Chers habitants de la Terre du Milieu je vous salue ;
Je sais que je n'ais pas été très présent ces dernières semaines, et je m'en excuse. Toutefois je ne revient pas les mains vides. Vous le savez sans doute, je suis ce que l'on peut appeler un amateur de poésie. Et ce que j'apprécie plus que de lire des poème, c'est de pouvoir les composer. En ces jours, je souhaite vous partager ma dernière création. Et j'aurais même pour vous un petit défi à relever, qui est de trouver le personnage central de récit. Croyez moi, c'est assez simple :
Il fut un enfant né après mille larmes.
Sa mère mourut emporté par le chagrin.
Seul contre les Orientaux, il prit les armes,
Préférant fuir ses terres sans réel destin.
Il était un guerrier parcourant le monde,
Qui en s'arrêtant au bord d'une falaise,
Contempla devant lui la mer et l'horizon,
Laissant loin derrière une cité en siège.
Il marcha sur une plage de sable fin,
Voyant les ruines d'une cité ancienne.
Un puissant dieu prenant la forme du Destin
Lui souffla conseils pour alléger sa peine.
"Noble et fort guerrier, prend ce casque et cette épée,
Car il se prépare une violente tempête."
Fort et grand, le guerrier pris le casque est l'épée
Déclarant fièrement : "Je suis la tempête !"
Le Destin lui chuchota : "Transmet mon message
À Turgon, puissant roi de la cité cachée.
Dis lui de fuir, car l'avenir n'est qu'ombrages;
Que jamais, Gondolin il ne pourra sauver."
Le guerrier traversa les terres sauvages,
Avec seule compagnie les mots du Destin.
Résistant au froid, iI porta ce message,
Au Nord du Beleriand, reclue en ses confins.
Il perçut de grandes montagnes s'élever,
Formant remparts autour de la cité cachée.
Il traversa sept portes puissamment gardées.
Et vit un décor qui mêlait force et beauté.
Au puissant Turgon, il délivra le message
Qu'un jour passé le Destin lui avait confié.
Au roi, il partagea ce funeste présage
Lui sommant, au plus vite de fuir sa cité.
Mais confiant de sa force, le Roi refusa,
Et aux paroles du Destin, il s'opposa.
Le guerrier quant à lui accepta de rester,
Devenant rapidement fort et respecté.
De la fille du roi, le guerrier fut épris.
Et sous un vol blanc d'hirondelles ils furent unis.
Au printemps suivant, naquit son unique enfant.
Une étoile destinée à vivre mille ans.
Mais la parole des dieux plane sur leur vie
Telle une véritable menace endormie
Nul ne peut échapper à la voix du Destin ;
De cette histoire s'approche bientôt la fin.
À l'été suivant fut organisé des fêtes
Où mille cloches sonnèrent l'allégresse,
Mais où tout cela ne serait que tristesses.
Car dans l'ombre patientent d'immondes bêtes.
Violemment le feu de l'ennemi s'abattit
Sur les habitants de la cité ébahis.
Dragons et puissants serviteurs du noir maudit
Foudroyèrent, tel un ouragan, toute vie.
Mais le guerrier qui jamais n'avait oublié
Les mots qu'un jour le destin lui avait confié,
Pris sa femme et son enfant pour fuir la cité
Et trouver refuge auprès d'autres rescapés.
Nobles voyageurs qui écoutent le Destin,
Par ce poème sache que les dieux prévoient tout.
Que nuls ne pourra échapper à leur courroux.
Et que tout guerrier verra approcher sa fin.
N'hésitez à me donner votre avis, et à me dire s'il vous a plu.